Début Novembre, le prix du nickel a augmenté de près de 40% en 48 heures, une aubaine pour l’industrie néo-calédonienne dont une grande partie des revenus provient de l’exploitation des mines de nickel. Matériau de plus en plus côté sur le marché mondial des métaux, les négociateurs se l’arrachent dorénavant à prix d’or !

Les principaux acteurs du marché des matières premières sont optimistes quant à l’avenir du nickel qui devrait profiter de l’essor du marché de la voiture électrique et de la hausse de la consommation mondiale d’acier inoxydable. Tout ceci devrait doper l’économie minière de la Nouvelle Calédonie qui compte pas moins de trois usines de nickel. Une située au Sud produit du sulfate de nickel et du cobalt utilisés pour la conception des voitures électriques et les deux autres localisée à Nouméa et au Nord se concentrent sur le ferronickel, matériel indispensable dans le secteur aéronautique.

Malgré une forte baisse des stocks mondiaux de nickel, il existe une nouvelle source de demande sur le marché. En effet, selon le négociant suisse Trafigura, le nickel tend à devenir un des métaux prioritaires d’ici  2025 compte-tenu de l’explosion du marché de la voiture électrique. Les statistiques prévisionnelles annoncent que d’ici 5 ans, 15 millions de véhicules électriques seront en circulation dans le monde et que la demande de nickel va passer de 10 à 40%.

D’ici 2030, 1,2 millions de tonnes de nickel seront nécessaires pour répondre à la demande exponentielle des utilisateurs de batterie. La Nouvelle Calédonie dont l’économie du nickel représente un cinquième du PIB du pays et plus de 10 000 emplois, compte sur cette forte demande pour accélérer sa croissance. Cette nouvelle agit comme un coup de pouce pour les partisans à l’émancipation de la Nouvelle Calédonie et sera un des arguments majeurs lors du référendum sur l’accession des néo-calédoniens à la pleine souveraineté.